Entre culture de masse et contre-culture, fascination pour le virtuel et dénonciation de ses dangers, mesure et démesure, la cyberculture n’a pas fini de se nourrir de ses propres contradictions.
S’il est un lieu commun théorique bien ancré, c’est celui de la distinction fond/forme. Le remettre en cause implique une prise en compte de la dimension esthétique qui ne réduise pas le travail de la forme à une mise en forme.
A la tête d’un système à bout de souffle, les moguls californiens vont en effet laisser libre cours à partir de la fin des années 1960 à une nouvelle génération de cinéastes (et d’acteurs) dont l’ambition avouée est de dynamiter le studio system.
Pour le monde anglophone, l’ouvrage de Fredric Jameson, Le Postmodernisme, ou la logique culturelle du capitalisme tardif, est venu proposer la première mise en perspective du moment historique de prolifération postmoderniste.
C’est l’adaptation au genre des personnages sans profondeur et d’une écriture modulaire, deux inventions formelles de la « série pop » des années 1960, qui a permis aux séries américaines de conquérir le monde entier.
Les nouvelles images prétendent tout montrer dans le cadre idéologique d’un pseudo-monde des images. Or les trous et l’aveuglement y sont pourtant aussi indissociables car on ne peut abstraire l’image du regard porté sur elle.