Cet article, traduit par moi, a été publié par la revue en ligne Publicbooks (original ici) le 31 mars 2017. Les quelques interventions éditoriales ont été placées entre parenthèses carrées (David Buxton).
[En 2016], j’ai décidé d’assigner The Lifecycle of Software Objects par Ted Chiang à un cours que j’enseignais en master. Nonobstant le titre (dans la vie de tous les jours, Chiang est rédacteur scientifique), c’est une longue nouvelle (novella) de science-fiction, située dans un avenir proche où des formes de vie numériques – « digients » – sont cultivées et commercialisées comme compagnons aux humains. Finalement, invoquant un précédent juridique, des digients individuels s’organisent en société anonyme afin d’accéder au statut de personnes morales. Ce livre avait bien sa place dans un cours sur l’humain et le non-humain, d’autant que durant le semestre la sortie de Premier Contact (Arrival), l’adaptation filmique d’une autre nouvelle de Chiang, était programmée.
Un petit problème se présentait d’emblée : publié en édition limitée par Subterranean Press en 2010, le livre était déjà épuisé. Les 400 exemplaires imprimés étaient devenus des objets pour collectionneurs. Une édition Kindle à prix modique était encore disponible, et c’est elle que j’ai proposée aux étudiants. Mais dès la première semaine du cours, on m’a informé que les seuls exemplaires de Lifecycle encore disponibles étaient listés sur eBay à des centaines de dollars. Sur Amazon, j’ai découvert que l’édition Kindle avait disparu sans trace. En effet, seules quelques copies de collectionneurs restaient en vente, à un prix prohibitif.
Heureusement, Subterranean Press avait posté le texte sur son site, certes sans les illustrations et la mise en page originale, mais dans une version utilisable. Mais tout cela m’intriguait ; je voulais savoir ce qui était advenu à l’édition Kindle en tant qu’objet logiciel. Je me demandais si sa disparition était liée à la sortie imminente du film Premier Contact. Avait-on renégocié les droits au catalogue de Chiang ? Je pensais à l’incident notoire en 2005 quand Amazon a supprimé tous les fichiers de 1984 d’Orwell – quel symbole ! – téléchargés sur des appareils personnels depuis son propre site. Avec soulagement, j’ai retrouvé mon édition Kindle de Lifecycle intacte. Mais elle n’était plus en vente.
Chiang m’a depuis informé que les droits Kindle n’avaient pas été renouvelés, car Lifecycle devait être la pièce centrale de sa prochaine collection de nouvelles. Mais que signifiait le fait d’être soudainement propriétaire d’un livre numérique rare, au même titre que l’édition limitée originale ? Qu’est-ce que cette apparition et disparition disait du cycle de vie des objets logiciels – sans parler des livres – dans le monde d’aujourd’hui ?
Les livres – nous sommes tous d’accord – ne sont plus ce qu’ils étaient. « Jusqu’à récemment, remarque Keith Houston, un livre était un livre et le mot n’avait pas de conditions attachées (1). » Les historiens pourraient dire que rien concernant le livre n’a jamais été si simple ; néanmoins, il est clair que quelque chose a changé. Actuellement, la plupart des livres commencent leur cycle de vie sous la forme de fichiers numériques dans des logiciels de traitement de texte et de mise en page. Mais que se passe-t-il après ?
Ce qui suit est une sorte de carnet de voyage, une histoire qui nous amènera ailleurs. Comme dans toute bonne histoire, plusieurs interprétations en sont possibles. Cartes sur table, je vous donnerai la mienne. L’âge du numérique n’a pas tué le livre, mais ne l’a pas laissé indemne. Internet a absorbé, reformaté et capitalisé les livres, les transformant en « moteurs d’échange » pour reprendre l’expression de Brian Massumi (2). Dans le processus, comme nous le verrons, les livres ont intégré le cycle de vie des objets logiciels.
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À vrai dire, l’objet en question – le fichier Kindle MOBI qui est, ou plutôt qui était l’édition numérique de la nouvelle de Chiang – est mieux compris non comme un objet logiciel, mais plus génériquement comme un objet numérique. En cela, je m’aligne sur le philosophe hongkongais Yuk Hui, qui trace, dans une monographie récente, un itinéraire allant des objets naturels (d’après Aristote) aux objets techniques (d’après Gilbert Simondon) afin d’affirmer l’existence d’objets numériques. Pour Hui (et pour moi dans mes travaux sur « la matérialité formelle »), les objets numériques sont construits de façon relationnelle : « formalisés par des métadonnées et des systèmes (schemes) de métadonnées, qui pourraient être compris grossièrement comme des ontologies » (3). Ici, Hui s’appuie sur le double sens du mot « ontologie » dans la philosophie et dans l’informatique. (C’est quelque chose que les digients comprendraient très bien, car leur existence est constamment mise en danger par la capacité limitée des mondes virtuels à conserver leur identité numérique à travers des plateformes changeantes). À l’égard du fichier Kindle MOBI, cependant, sa raison d’être pour moi était et reste non seulement relationnelle, mais aussi contractuelle. Comme l’expliquent les conditions de service d’Amazon, les contenus du Kindle sont licenciés, et non vendus ; mon eBook existe seulement parce que j’ai acheté une licence, qui assure que les codes binaires continuent à se présenter à moi dans la prose précise de Chiang.
Ce qui m’intéresse n’est pas de savoir comment lire le texte ; plutôt, je me demande en quoi consiste cet objet numérique, en dehors d’être quelque chose à lire. De plus en plus, et peut-être même de façon écrasante, la fiction sert aujourd’hui à d’autres fins que la lecture. Jim English a noté que la Kindle Direct Publishing et d’autres formes d’autoédition signifient que le long traine de l’édition de fiction comprend désormais « des centaines de milliers de romans effectivement sans lecteur » (4). Je pense que cette estimation nous semblera bientôt conservatrice. Charles Stross, auteur de romans techno-horreur, pousse ce scénario jusqu’au bout : « Des spambooks sauvages déploieront des générateurs probabilistes de textes ensemencés avec les contenus de votre propre bibliothèque d’eBooks pour écrire un millier de textes de nuisance, vides de sens mais superficiellement attirants. Ils seront glissés dans votre bibliothèque numérique, déguisés en échantillons gratuits, avec des titres et des noms d’auteur qui sont autant de permutations aléatoires d’œuvres légitimes. Ensuite, des espaces publicitaires dans ces pseudo-textes seront vendus aux spammeurs offshore (5). »
À plusieurs égards, cet avenir pestilentiel existe déjà. Comme le dit un auteur édité chez Amazon qui gagne des sommes annuelles à six chiffres en recourant à un escadron de nègres : « Si vous voulez gagner beaucoup d’argent avec Kindle, le contenu du livre est la partie la moins importante du processus (6). »
Admiré par ses lecteurs comme l’antithèse même de ce genre de pisse-copie, Chiang publie une nouvelle en moyenne tous les deux ans, et il n’a jamais écrit de roman. Cela dit, le cycle de vie complet de ses nouvelles s’étend bien au-delà de la publication par une petite presse « niche ». Maintenant que les livres peuvent aussi être des fichiers, ils traversent des réseaux mondiaux d’une façon qui dépasse largement notre capacité à les dépister et à les contenir ; comme d’autres formes de contenu numérique, ils prolifèrent dans « l’archive du présent qui se déroule » (Amy Hungerford) (7). Accéder à cette archive à travers une recherche Google nous rappelle de façon saisissante qu’on ne peut s’engager dans une curation sélective ; l’archive qui se déroule est celle qu’on trouve, dans la mesure où elle est représentée par la matrice des classements de pages.
C’était ainsi que je suis tombé sur etextlib.ru. Il s’avère que c’est un domaine enregistré au nom d’un individu habitant à Ivano-Frankivsk (Ukraine), en ligne depuis 2010. Il offre à ses plusieurs milliers de visiteurs uniques quotidiens des eBooks gratuits en langue russe dans une variété de genres de fiction et de non-fiction, ainsi que des livres en langue anglaise d’auteurs bestseller comme Suzanne Collins et Stephanie Meyer. On demande en retour aux lecteurs de téléverser des livres numériques issus de leur propre bibliothèque. (Un démenti pro forma rappelle que « tous les droits appartiennent aux propriétaires respectifs »). Et oui, une copie de la nouvelle de Chiang s’y trouve aussi.
Le visiteur suffisamment courageux pour supporter le fourré d’avertissements de sécurité et de fenêtres pop-up – j’y reviendrai – se verra proposer plusieurs formats de téléchargement, y compris EPUB, MOBI, PDF, et un XML russe connu sous le nom de FictionBook2 ou FB2. Cliquer sur l’un d’eux produit le texte de la nouvelle de Chiang dans le format choisi, qui peut être lu sur n’importe quel appareil de lecture. L’eBook qu’on obtient, cependant, n’est pas l’édition Kindle supprimée, mais un texte dérivé d’un fichier FB2 créé en décembre 2010, quelques mois à peine après sa publication par la Subterranean Press. À l’exception d’une reproduction de la couverture, les illustrations et la mise en page de l’original sont absentes.
etextlib.ru n’est que l’un parmi des douzaines de sites de distribution d’eBooks domiciliés dans les anciens États soviétiques. La plupart d’entre eux présentent une façade garnie de tous les signes d’une bibliothèque et de la culture littéraire afférente. Des couvertures de livres en couleur ornent la page d’accueil, et le site affiche des classements d’auteurs et de titres dans des genres divers. C’est plus ou moins le même effet que Mark McGurl, dans son étude d’Amazon.com, décrit comme la marchandisation du « temps de qualité » traditionnellement associé avec les livres et avec l’acte de lecture (8). En dessous de la surface, on aperçoit sans surprise le modèle commercial, construit sur les flux de revenus provenant de clics publicitaires. L’ad tech, comme on l’appelle, est une industrie en pleine croissance sur le Web. Elle s’appuie sur le modèle de vente aux enchères pour mettre en relation des annonceurs qui ont des produits à vendre avec des éditeurs à la recherche de revenus, le tout optimisé pour déterminer ce que le chaland voit lorsqu’il visite leur site. Adap.TV, l’un des fournisseurs de ce type de service pour etextlib.ru, a été racheté en 2013 par AOL pour environ 405 millions de dollars. Cela fait longtemps qu’AOL n’est que marginalement un serveur d’accès à Internet ; aujourd’hui, c’est plutôt une entreprise de médias et de contenus, et l’un de ses produits les plus rentables est Adap.TV, depuis remballé en un service appelé One.
Récapitulons. Ted Chiang publie une nouvelle en édition limitée chez Subterranean Press, basée au Michigan. Une édition Kindle sort ensuite, puis est retirée après deux ans d’exploitation par Amazon, basé à Seattle comme Chiang. Entre-temps, quelques mois après la première publication, une version non autorisée du texte circule à travers un réseau de sites domiciliés principalement en Russie et en Ukraine, financés par des revenus publicitaires. L’un des moteurs ad tech utilisés par ces sites est fourni par AOL (originellement America Online), autrefois sis à Vienna (Virginie), et maintenant basé à Manhattan, New York, en tant que subsidiaire de Verizon. Ce réseau mondial de hôtes, de flux de revenus et d’annonceurs soutient littéralement le rayon dans la librairie virtuelle d’où on peut actuellement obtenir une copie non autorisée de Lifecycle. Par ailleurs, Alexa, la mesure de trafic, classe le domaine etextlib.ru (valorisé à 20 000 $) plus haut que le site de Subterranean Press.
Le thème de la nouvelle de Chiang est l’obsolescence du monde virtuel qui est la plateforme hôte des digients, dont l’existence continue en tant qu’êtres sociaux dépend du transfert de leur logiciel aux sites successeurs. Malheureusement, la société mère a fait faillite, et le portage des logiciels n’est pas viable sur le plan commercial. Les digients, qui revendiquent des droits individuels – comme des Tamagotchi woke -, sont devenus ce que l’industrie appellerait de l’abandonware. Il incombe à un petit cercle de conservateurs de trouver des raisons justifiant le portage : par exemple, en vendant les digients sous licence à une entreprise se spécialisant dans des partenaires sexuels artificiels. Dans tous les cas, cependant, la valeur réelle des digients est finalement l’expérience cumulée comme formes de vie douées de sensation. Comme le dit avec admiration un bienfaiteur potentiel : « Un digient dont le temps de fonctionnement (run time) cumulé est plus long que la durée de vie de la plupart des systèmes opératoires ? Ce n’est pas souvent qu’on voit cela. » Cette conception ouverte du temps de fonctionnement – qu’on pourrait associer aux termes constitutifs proposés par McGurl pour la lecture dans l’âge d’Amazon, temps réel et temps de qualité – ressemble fortement à la licence qui me permet (du moins quand j’ai vérifié dernièrement) de garder l’accès à l’eBook de Chiang, même s’il n’est plus disponible sur Kindle. Le fichier Kindle MOBI continue à « fonctionner » (pour moi, mais pas pour vous), car j’en ai acheté la licence.
Il est tentant d’analyser la nouvelle de Chiang par rapport aux cycles de vie réels des objets logiciels, mais du point de vue du modèle commercial de etextlib.ru, les particularités de l’intrigue sont de coïncidence. Pour etextlib.ru et des sites semblables, Lifecycle est précisément un objet, ou plus spécifiquement un BLOB (Binary Large Object), jargon informatique quelque peu malicieux [en anglais, blob = tache] pour un gros morceau de contenu non différencié. Le livre n’a de valeur que dans la mesure où les 104 kb (l’équivalent d’un JPEG de qualité moyenne) requis pour le faire exister dans le format FB2 servent à accroître marginalement l’agrégat des contenus susceptibles d’attirer des clics publicitaires. Les frais de maintien d’un minuscule fragment de l’espace du serveur sont opposés au seuil minimal de revenus permettant au site de s’offrir un retour sur investissement. Cette sorte de gain incrémental se démarque fortement de ce que décrit Amy Hungerford dans son analyse de Red Lemonade, un site de livres en ligne fondé pour tester le logiciel Cursor que son créateur Richard Nash espérait monétiser, démarche symptomatique de la quête du « gros coup » qui fait partie intégrante de la culture start-up.
Rappelons que Lifecycle a commencé sa vie comme édition limitée à 400 exemplaires, signés et numérotés, avec des illustrations commandées et une impression en deux couleurs. Même un objet-livre aussi soigné est susceptible de s’auto-reproduire, au sens proposé par Massumi, dans des formes de capital avec leur propre moteur d’échange, formes dont la valeur se définit plus par notre désir pour elles que par le travail impliqué dans leur création. Les livres (comme tout contenu) deviennent les agents, les pathogènes de ce que Jussi Parikka, dans son étude de virus informatiques, a appelé le capitalisme viral : « Le virus comme objet logiciel est un indice de l’impulsion [capitaliste] à la viralité en tant que mode opératoire fondé sur la contagion, la mutation et la colonisation de réseaux divers (10). » Autrement dit, l’objet bibliographique est devenu un virus de plus.
Rappelons aussi que l’édition Kindle sur Amazon a été retirée pour ne pas influer sur les ventes d’une future collection de nouvelles [publiée finalement en 2019 par Knopf] (11), une division de Penguin Random House, elle-même filiale de la société mère Bertelsmann, multinationale allemande ; [le copropriétaire Pearson a vendu sa part de Penguin Random House (25 %) à Bertelsmann en 2019]. Penguin Random House se vante d’être « le premier éditeur commercial vraiment mondial ». Bertelsmann est l’un des cinq conglomérats responsables des trois quarts des ventes de livres dans le monde ; Viacom, la saison mère de Paramount Pictures qui a produit Premier Contact, en est un autre, aussi bien que Time Warner (propriétaire d’AOL de 2001 à 2009) (12).
Le format FB2, favorisé par les sites russes, est fondé, comme EPUB, sur le métalangage XML. Cela signifie que, pour reprendre le langage de Hui, il est précisément un système (schema), une grammaire de métadonnées qui impose un ensemble particulier de relations sur son objet numérique constituant. À la différence d’EPUB, cependant, FictionBook, par dessein, ne peut intégrer un logiciel de gestion des droits numériques. Un livre encodé en FB2 est toujours lisible par des humains aussi bien que par des machines. De fait, FB2 fonctionne souvent comme format d’échange pour des conversions entre EPUB, MOBI et d’autres. En cela, FB2 semble constituer une forme de résistance contre les forces centripètes qui concentrent les contenus, et le capital, dans les mains des cinq conglomérats multinationaux qui dominent le marché. Mais les mêmes qualités qui rendent FB2 portable entre plateformes et appareils divers font de lui un attracteur idéal pour les pathogènes du capital viral, que ce soit des logiciels malveillants ou du butin d’un hacker ukrainien.
Comme l’a prévu Stross, c’est désormais le cycle de vie de presque tous les livres, même quand ils sont préparés aussi sélectivement et avec autant d’amour que les produits de la Subterranean Press, lesquels se retrouvent rapidement dans les torrents souterrains alimentant les sites comme etextlib.ru. « La mort du livre » était une fantaisie d’exception, née d’un moment médiatique plus éloquent à San Francisco (ou à Toronto) qu’à Seattle [siège d’Amazon], sans parler de Kiev ou de Moscou. Dans les réseaux du capital viral, les livres se sont avérés aussi adaptables que d’autres objets aux ontologies du numérique. À la différence des digients séduisants et précaires de Chiang, ils ont déjà été « constitués » (incorporated).
Notes
- Keith Houston, The Book. A Cover-to-Cover Exploration of the Most Powerful Object of our Time (Norton, 2016), p. xv.
- Brian Massumi, A User’s Guide to Capitalisme and Schizophrenia : Deviations from Deleuze and Guattari (MIT Press, 1992), p. 200.
- Yuk Hui, On the Existence of Digital Objects (University of Minnesota Press, 2016).
- James F. English, « Now, Not Now : Counting Time in Contemporary Fiction Studies », Modern Language Quarterly, vol. 77, no. 3 (September 2016), p. 402.
- Charles Stross, « Polemic : How Readers Will Discover Books in Future », Charlie’s Diary (blog), octobre 10, 2013.
- Voir Sidd Finch, « Part 1 : Confessions from the Underground World of Kindle eBooks », The Hustle, July 13, 2015.
- Amy Hungerford, Making Literature Now (Stanford University Press, 2016), p. xi.
- Mark McGurl, « Everything and Less : Fiction in the Age of Amazon », Modern Language Quarterly, vol. 77, no. 3 (September 2016), p. 447-71.
- Amy Hungerford, op. cit., p. 84.
- Jussi Parikka, Digital Contagions : A Media Archaeology of Computer Viruses (Peter Lang, 2007), p. 96.
- [L’article original datant de 2017 parle de Vintage comme éditeur pressenti. Comme Knopf est également une division de Random House (depuis 1960), il n’y a pas eu lieu de modifier le reste du paragraphe, sauf à noter le rachat par Bertelsmann en 2019 des parts de Penguin Random House (25 %) détenues par le copropriétaire Pearson (NdT)].
- Voir Ted Striphas, The Late Age of Print : Everyday Book Culture from Consumerism to Control (Columbia University Press, 2011).
Lire dans la Web-revue, Benjamin Kunkel, « Sens et valeur marchande. Comment Amazon a changé la façon dont nous lisons », jan. 2022, compte-rendu de Mark McGurl, Everything and Less : Fiction in the Age of Amazon.
KIRSCHENBAUM Matthew, «Le livre après la mort du livre – Matthew KIRSCHENBAUM », Articles [En ligne], Web-revue des industries culturelles et numériques, 2022, mis en ligne le 1er mars 2022. URL : https://industrie-culturelle.fr/industrie-culturelle/le-livre-apres-la-mort-du-livre-matthew-kirschenbaum/
Matthew Kirschenbaum est professeur d’Anglais et d’Etudes numériques à l’université de Maryland. Il a publié Track Changes : A Literary History of Word Processing (2016) et dernièrement, Bitstreams. The Future of Digital Literary Heritage (2021).