La recherche passe aussi par le repérage de documents sur le Web qui peuvent servir de point de départ à nos lecteurs pour leurs propres travaux, notamment sur le rock français des débuts. Ce dossier n’a pas d’autre prétention quand la Web-revue se propose de faire circuler des objets culturels devenus énigmatiques. Ainsi Milou Duchamp, oublié de notre mémoire médiatique, fait partie de ces premiers chanteurs qui se sont essayés à faire parler le rock en français à la fin des années 50.
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Rock français des années 50 – biographie de Milou Duchamp
Le rock français, à la fin des années 50, se cherche dans le pastiche des paroles anglaises au second degré. Les textes de Milou Duchamp, eux, préfigurent le premier degré de ceux des yéyés — sans tomber forcément dans la dérision comme ces amateurs français, plus vieux, du jazz réputé authentique popularisé juste après guerre dans les caves de Saint-Germain-des-Prés, dont Boris Vian, ou par la variété swing, juste après guerre, dont Henri Salvador issu du grand orchestre de Ray Ventura et ses collégiens.
Belge, Émile van de Velde, alias Milou Duchamp [Milou, diminutif affectueux un peu désuet d’Émile, moins familier que Mimile, mais plombé d’avoir été attribué à un fox à poil dur créé par un dessinateur belge en 1929], fait partie de cette première vague de chanteurs qui s’essaie à un rock français voire francophone [le Québec a aussi été une tête de pont, étant donné sa proximité géographique avec les USA], avant la nouvelle Vague des yéyés en France, dont Richard Anthony, déjà présent dans cette première vague, assurera la jointure. D’ailleurs, Milou Duchamp reprendra une chanson de Richard Anthony et assurera même la première partie d’une de ses tournées.
Milou Duchamp est interprète parolier de ses chansons — souvent originales — en collaboration pour la musique avec Claude Bolling, Marcel Rossi ou Claude Vasori.
Se produit dans les cabarets parisiens à la fin des années 50 dont la Villa d’Este.
Deux 45 tours et un album 33 tours à son actif (voir discographie ci-dessous).
Arrête sa carrière de chanteur prématurément et devient animateur de cabaret, et de la coupe du monde de R’ n’R au Vieux Colombier de Juan les Pins (poursuivant ainsi son rôle de fantaisiste ?).
Animateur de la tournée Âge tendre et têtes de bois en 1963.
1959-1960, année charnière. Peut-être que Milou Duchamp n’a ni le nom de scène ni le physique de l’emploi — notamment avec son allure de chanteur « fantaisiste » et ses moustaches à la Jean Constantin (Mon truc en plume, Le pacha), pas très « adolescentes ». Bref, pas très « rock » à la Elvis Presley (premier album studio chez RCA Victor « Elvis Presley » en 1956) ou James Dean (La fureur de vivre, de Nicholas Ray en 1955) codifiant au cinéma, après Marlon Brando dans L’Équipée sauvage (1953) les postures adolescentes ou jeunes adultes, à la psychologie souvent dénuée d’humour. Ce que reprendra à son compte Johnny Hallyday, en 1960 (le timing est serré !) et que ne peut pas vraiment représenter le poupin Richard Anthony (J’entends siffler le train) en France, pourtant numéro 1 des ventes au début des années 60, devant Hallyday.
Rappel : l’emploi de fantaisiste, tout en légèreté, cherchant le sourire plus que le rire, dans les comédies musicales, au cinéma ou au théâtre doit être distingué de celui du boloss comique, ridicule, celui qui fait rire à ses dépends, rassurant pour le public. Aujourd’hui, il n’en existe plus beaucoup à l’heure du rire industrialisé. Le fantaisiste est souvent bien de sa personne, partenaire du héros, il chante, danse et joue la comédie. Citons Danny Kaye ou Dick Van Dyke aux USA. À ne pas confondre avec le compère comique, comme le duo Jerry Lewis (l’Auguste) et Dean Martin (le clown blanc). En France Annie Cordy a rempli parfois l’emploi de fantaisiste, notamment dans les opérettes avec Luis Mariano ou comme meneuse de revue, tout en ayant pour le disque ou la télévision un rôle de chanteuse comique (La bonne du curé, Tata Yoyo).
Une rapide biographie de Milou Duchamp glané sur le site Jukebox magazine d’où sont extraites les informations ci-dessus :
http://www.jukeboxmag.com/images/magazines/pages/298_p61.pdf
Discographie de Milou Duchamp
1959
Maxi 17 cm 45 tours, 1959, Odéon
1. Quand tu m’embrasses
2. Je t’ai tellement dans la peau
3. Petit poison
4. Tropical (démarqué de Alligator Wine de Screamin’ Jay Hawkins)
1960
Album 25 cm 33 tours, Odéon
1. Les boums boums
2. Aïe aïe aïe
3. Merveilleuse idiote
4. J’ai le blues
5. Adios mon bel amour
6.Si bleu, si bleu
7. Hurrah et Alléluïa
8. Jéricho — reprise de Richard Anthony
9. Je veux t’aimer
10. Petit poison
1961
Maxi 17 cm 45 tours, Odéon
1. Elle a des yeux d’ange — reprise de Richard Anthony
2. Swanee river
3. C’est merveilleux ça
4. Tous les jours se ressemblent
Écoute sur YouTube
Milou Duchamp, Je t’ai tellement dans la peau, 1959
Milou Duchamp, Quand tu m’embrasses, 1959
Pour mémoire, le premier single de Richard Anthony en 1958 passe inaperçu. Troisième single en 1959 qui marche avec Nouvelle vague chez Columbia.
Johnny Hallyday : Le p’tit clown de ton cœur — Oui j’ai — Kili watch — Ce s’rait bien. Sortie : 24 novembre 1960 chez Vogue.
« Blues Suede Shoes », 1955, paroles anglais/français
« Blue Suede Shoes » est une chanson écrite et enregistrée par Carl Perkins en 1955 et éditée par Sun Records. Ce titre, devenu un standard du rock ‘n’ roll, est un des premiers enregistrements de rockabilly. Enregistrée le 19 décembre 1955 à Memphis, la chanson paraît en 45 tours le 1er janvier 1956. Elle se classe à la première place des charts country et R&B, et 2e du classement tous publics en avril. Ce morceau a été repris par de nombreux artistes. Une des interprétations les plus célèbres est celle d’Elvis Presley, parue sur son premier album en mars 1956 et éditée en single le 8 décembre 1956, qui en fait un succès international. Elle est l’un de ses plus grands hits. En 2003, elle est classée 95e plus grande chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
Well, it’s one for the money
Two for the show
Three to get ready
Now go, cat, go
But don’t you
Step on my blue suede shoes
You can do anything
But stay off of my blue suede shoes
Well, you can knock me down
Step in my face
Slander my name
All over the place
Do anything that you want to do
But uh-uh, honey
Lay off of my shoes
Don’t you step on my blue suede shoes
Well, you can do anything
But stay off of my blue suede shoes
Let’s go, cat!
Ah, walk the dog
You can burn my house
Steal my car
Drink my liquor
From an old fruit jar
Do anything that you want to do
But uh-uh, honey
Lay off of my shoes
And don’t you
Step on my blue suede shoes
Well, you can do anything
But stay off of my blue suede shoes
Ah, get
Yeah
Well, it’s one for the money
Two for the show
Three to get ready
Now go, cat, go!
But don’t you
Step on my blue suede shoes
Well, you can do anything
But stay off of my blue suede shoes
Well, it’s
Blue, blue
Blue suede shoes
Blue, blue
Blue suede shoes, yeah!
Blue, blue
Blue, suede shoes, baby
Blue, blue
Blue suede shoes
Well, you can do anything
But stay off of my blue suede shoes
Songwriter : Carl Perkins, 1955
Eh bien, c’est un pour l’argent
Deux pour le show
Trois pour se préparer
Maintenant, on y va, mec, on y va
Mais tu ne vas pas
Marcher sur mes chaussures en daim bleu
Tu peux faire ce que tu veux
Mais pas à mes chaussures en daim bleu
Eh bien, tu peux m’assommer
Pas sur mon visage
Calomnier mon nom
Partout
Faire tout ce que tu veux faire
Mais ouh ! ouh ! ma chérie
Pas sur mes chaussures
Pas sur mes chaussures en daim bleu
Eh bien, tu peux faire ce que tu veux
Mais pas à mes chaussures en daim bleu
Allez, mec !
On va promener le chien
Tu peux brûler ma maison
Voler ma voiture
Boire mon alcool
Dans un vieux pot de fruits
Tu peux faire n’importe quoi
Mais ouh ! ouh ! ma chérie
Pas à mes chaussures
Et tu ne vas pas
Marcher sur mes chaussures en daim bleu
Eh bien, tu peux faire n’importe quoi
Mais pas à mes chaussures en daim bleu
Oh, oui
Yeah
Eh bien, c’est un pour l’argent
Deux pour le show
Trois pour se préparer
Maintenant, on y va, mec, on y va !
Mais ne vas pas
Marcher sur mes chaussures en daim bleu
Eh bien, tu peux faire n’importe quoi
Mais pas à mes chaussures en daim bleu
Eh bien, yeah
Bleu, bleu
Chaussures en daim bleu
Bleu, bleu
Chaussures en daim bleu, yeah !
Bleu, bleu
Chaussures en daim bleu, baby
Bleu, bleu
Chaussures en daim bleu
Eh bien, tu peux faire n’importe quoi
Mais pas à mes chaussures en daim bleu
Auteur-compositeur : Carl Perkins, 1955
On a beaucoup glosé sur l’ineptie supposée des paroles de la variété rock. Surtout en France terre d’une tradition de chansons à texte, de poésie populaire. Mais c’est oublier un peu vite qu’en anglais les rocks américains des années 50 ont des paroles tout aussi « légères », traduisant toujours dans la tradition des chansons populaires à danser, des onomatopées, des invites à des rapprochements entre les danseurs. D’où l’anecdote amusante rapportée par Carl Perkins, l’auteur-compositeur du standard « Blues Suede Shoes » quand il raconte que les paroles de la chanson lui ont été inspirées par une scène qu’il a vue dans un bal où un danseur ne voulait pas que sa cavalière marche sur ses chaussures en daim bleu (don’t step on my blue suede shoes).
Panorama du rock français des années 50 au travers d’un coffret de 3 CD
Voici trois extraits de trois critiques pour la présentation d’un triple CD sur le panorama des débuts du rock en France de la page du site Notre mémoire collective, Fremeaux.com, URL http://www.fremeaux.com/index.php?page=shop.product_details&category_id=81&flypage=shop.flypage&product_id=1620&option=com_virtuemart :
Des productions totalement indispensables » par Rock & Folk
Que retenir de ce coffret 3 CD ? Sans doute pas la partie franco-française déjà si magnifiquement traitée en 2010 par Thierry Liesenfeld sur le label Saphyr avec « Rock And Roll A La Française », 6 CD couvrant les années 1956-1959 en 172 titres, un mastering à tomber par terre et, en prime, un somptueux livre de 240 pages riches en documents d’époque. Non, aujourd’hui cette nouvelle anthologie Frémeaux vaut surtout pour son troisième CD qui, et c’est une première, met en lumière les productions québécoises totalement indispensables pour qui s’intéresse un tant soit peu aux origines du rock en français. C’est une réalité, le Québec a immédiatement réagi à l’éclosion du mouvement popularisé par Elvis, dès 1956 donc, et sans se poser de questions sur l’approche de ce nouveau style. Alors qu’en France l’humour est le plus souvent de mise pour essayer de l’imposer (Henry Cording, Mac Kac, Moustache…), de l’autre côté de l’Atlantique la déflagration est telle que la réaction se fait entendre et se déguste au premier degré. Le son des guitares est déjà on ne peut mieux maîtrisé par des musiciens ne provenant pas nécessairement du jazz pour savoir bien jouer, et les mots « rock » et « roll » sont tout de suite prononcés de manière naturelle par des gens évolués parfaitement bilingues qui par ailleurs ne font aucun complexe pour défendre une langue française si chère au cœur des Québécois. Les plus grosses pépites du genre sont pratiquement toutes réunies ici et il est désormais inutile de dépenser des sommes folles pour tenter de les acquérir : « Mes Souliers Bleus », « Ne Sois Pas Cruel » par Carmen Déziel, « Ce qui Compte C’Est Le Rock’n Roll » de Willie Lamothe, « Rocket Rock’n Roll » de Denyse Filiatrault, « Le Rock’n Roll Dans L’Lit » de Léo Benoit, on en passe et des encore meilleures.
Par Vincent Palmer – Rock & Folk.
Un coffret pour collectionneurs et archivistes » par Blues & Co
Ceux qui pensaient que les premiers chanteurs de rock and roll français étaient Johnny Hallyday et Eddy Mitchell se sont trompés. Ce coffret de trois cd nous prouve, tout d’abord, que Jacques Hélian et son « Toutes les heures qui sonnent » copie du standard de Bill Haley « Rock around the clock » a été mis dans la cire avant l’arrivée de Johnny et Eddy. Jean-Baptiste Reilles dit Mac-Kac prendra le relais quelques mois plus tard avec « T’es pas tombé sur la tête » encore un succès de Bill Haley « See you later alligator ». À cette période, Boris Vian tournera en dérision cette forme musicale qui représentait pour lui, uniquement du bruit. Il signera pourtant une série de titres qui seront chantés notamment par Henri Salvador et Magali Noël. Il est évident que ces chanteurs ne feront qu’un court passage dans ce créneau, laissant la voie libre aux rockers des années sixties, plus assidus sur ce registre que leurs prédécesseurs. D’autres artistes connus vont explorer le temps d’un disque ou même d’un seul titre cette nouvelle discipline, parmi eux : Line Renaud, Eddie Constantine, Colette Renard ou encore Georges Guétary ! en écoutant l’ensemble des 75 chansons, on se rend compte que les intervenants sont sous l’influence principale du rythme endiablé de Bill Haley agrémentée d’une section cuivre digne d’une bonne formation de jazz. Sans se prendre au sérieux, le contenu des textes est d’un niveau qui frise parfois le ridicule. Le but était de se défouler en priorité sur des musiques qui invitent à danser. J’ai relevé, malgré tout de véritables perles, notamment le provocateur sado-maso « Johnny fait moi mal » de Boris Vian interprété par la pétillante et merveilleuse Magali Noël, « Black denim trousers and motorcycle boots » de Jerry Leiber-Mike Stoller repris en français par Édith Piaf « L’homme à la moto » et l’incontournable « Blouse du dentiste » chanté par Henri Salvador. Font partie aussi de cette anthologie : Richard Anthony, Danyel Gérard, Moustache… Un troisième CD est consacré aux artistes canadiens francophones de cette même époque : Carmen Déziel, Willie Lamothe, Marcel Martel… Je conseille ce coffret aux collectionneurs et archivistes.
Par Bruno Marie — Blues.
« Une véritable révélation » par Jukebox Magazine
Dans la série François Jouffa présente, Frémeaux offre en 3 CD un magnifique panorama du rock’n’roll chanté dans la langue de Molière en France (CD 1 & 2) et au Québec (CD 3) avant 1960 (ou presque) : « ANTHOLOGIE DU ROCK 50 EN FRANÇAIS » (75 titres, livret 24 p., Frémeaux FA 5479). Responsable de la compilation et du texte du livret où l’érudition le dispute à l’acuité de la perception, Pierre Layani, aidé par Léo Roy pour la partie québécoise (voir JBM N°329), met à la disposition du plus grand nombre un phénomène souvent méconnu, car occulté par le raz-de-marée Johnny Hallyday en 1960. Or, à partir de 1956 et du succès planétaire de Bill Haley puis d’Elvis Presley, le rock’n’roll touche tous les pays du monde occidental. Chez nous cela est mal perçu par le milieu musical tenu en grande partie par les jazzmen qui y voient une vulgarisation de leur musique, mais qui s’y mettent, pour s’en moquer et/ou pour répondre à une demande grandissante. Boris Vian, Michel Legrand et Henri Salvador, sous différents pseudonymes, commettent quelques disques qui vont devenir, en dépit de leurs intentions parodiques, des chefs d’oeuvre du genre qui s’écoutent toujours avec jubilation. « Rock’n’roll Mops », « Rock Hoquet », « Va T’Faire Cuire Un OEuf Man ! » par Henri Cording Salvador, l’osé pour l’époque « Fais-Moi Mal Johnny » et « Alhambra Rock » par l’actrice Magali Noël comptent parmi les fleurons. Même si ces talentueux mais peu sympathiques personnages n’ont jamais loupé une occasion de dénigrer ces titres, même 50 ans après ! Peu auparavant, le batteur chanteur gitan Mac-Kac enregistre avec l’aide de Sacha Distel « T’Es Pas Tombé Sur La Tête », l’hymne de comptoir « J’Vais M’En J’ter Un Derrière La Cravate » et le délirant « T’Es Partie En Socquettes ». Dès lors jouées et chantées par de truculents artistes hauts en couleur et piliers des clubs de jazz parisiens comme Moustache, galéjades et autres pantalonnades parfois surréalistes se succèdent sur des rythmes jump empruntés à Bill Haley et Freddie Bell, dont la prestation à l’Olympia en 1957, un an avant les Comets, n’est pas passée inaperçue pour tout le monde. Saxophones et pianos se taillent la part du lion ! À part le guitariste corse Marcel Bianchi qui a assimilé le jumpblues de T.Bone Walker (« Roule-Toi Dans L’Rock » sous le pseudonyme Johnny Rock Guitare), il faut attendre la décennie suivante et le phénomène social des groupes pour que la guitare devienne chez nous l’instrument roi du rock ’n’roll. Dick Rasurel & Ses Berlurons, Chou Rave Hageur, Ferry Rock Barendse, les humoristes Roger Pierre & Jean- Marc Thibault, les ténors Luis Mariano et Georges Guétary proposent des tempos frénétiques qui balancent bien, à défaut de générer l’identification pour la jeunesse qui attend toujours son Elvis français. Et ce malgré les premiers pas de Richard Anthony, Claude Piron et Danyel Gérard. La proximité des USA, les concerts d’Elvis Presley et un mode de vie américain font que le rock’n’roll québécois se rapproche plus du modèle originel, avec des parties de guitares pour certaines virtuoses (« Yakety Yak-Rouspet Pas » et « Charlie Brown » par les Jérolas) et de nombreux solos de steel guitar. Ce disque, toute première anthologie R’n’R québécois, est une véritable révélation. La plupart des titres, non disponibles en CD, ont été repiqués sur les vinyles originaux. La musicalité et l’entrain qui s’en dégagent sont contagieux même si, là aussi, la plupart des interprètes sont des artistes de cabaret ou des cowboys chantants. Pour se mettre de bonne humeur le matin, « Rock’n’roll A Cheval » (Willie Lamothe), « Le Rock’n’roll Dans L’Lit » (Léo Benoit), « Rock’n’roll Du Père Noël » (Marcel Martel) sont des remèdes garantis. Slap back echo émulant le son Sun, guitares en picking, swing irrésistible servent des chanteurs dont le savoureux accent québécois emporte l’adhésion. Ce CD vaut à lui seul l’achat du coffret et, dans un élan d’émotion et de plaisir incontrôlables, crions Vive le rock du Québec libre ! »
Par Tony Marlow – Jukebox Magazine.
Tableau des titres des trois CD
Avant la lecture du tableau récapitulatif, un petit clin d’œil sur YouTube à la première chanson citée !
Bill Haley Rock around the clock (1956)…
…adapté par Jacques Hélian et son grand orchestre (1956)
CD | Piste | Titre | Artiste principal | Auteur | Durée | Enregistré en |
1 | 1 | Toutes les heures qui sonnent (Bill Haley, Rock around the clock !) |
Jacques Hélian | Jacques Larue | 00:02:46 | 1956 |
1 | 2 | T’es pas tombé sur la tête | Jacques Hélian | Fernand Bonifay | 00:02:17 | 1956 |
1 | 3 | J’vais m’en j’ter un derrière la cravate | Mac-kac | Sacha Distel | 00:02:43 | 1956 |
1 | 4 | T’es partie en socquettes | Mac-kac | Sacha Distel | 00:02:10 | 1956 |
1 | 5 | Rock n’roll mops | Henri Cording Salvador | Michel Legrand | 00:02:27 | 1956 |
1 | 6 | Rock-hoquet | Henri Cording Salvador | Henri Salvador | 00:02:30 | 1956 |
1 | 7 | Va t’faire cuire un œuf, man! | Henri Cording Salvador | Michel Legrand | 00:02:53 | 1956 |
1 | 8 | Roll steack frites | Dick Rasurell Et Ses Berlurons | 00:02:44 | 1956 | |
1 | 9 | Tu m’as laissé tomber | Dick Rasurell Et Ses Berlurons | 00:02:00 | 1956 | |
1 | 10 | Peb rock et broc | Chou Rave Hageur | A. Pontin | 00:02:41 | 1956 |
1 | 11 | J’ai perdu la tête | Hubert Rostaing | Hubert Rostaing | 00:02:37 | 1956 |
1 | 12 | Le cuirassé de reichshoffen | Roger Pierre & Jean-marc Thibault | Roger Pierre | 00:03:15 | 1956 |
1 | 13 | Rock rock | Eddie Constantine | Jeff Davis | 00:02:14 | 1956 |
1 | 14 | L’âge atomique | Colette Renard | Pierre Amel | 00:03:02 | 1956 |
1 | 15 | Le rock de paris | Moustache | Moustache | 00:02:44 | 1956 |
1 | 16 | J’ai j’té ma clef dans un tonneau d’goudron | Moustache | Sacha Distel | 00:02:26 | 1958 |
1 | 17 | C’est ça le blues | Moustache | Michel Attenoux | 00:02:38 | 1958 |
1 | 18 | Roule-toi dans l’rock | Johnny Rock Guitare Et Ses Rock’n’rollers | 00:02:36 | 1957 | |
1 | 19 | Georges, viens danser le rock’n’roll | Georges Guetary | Jo Moutet | 00:02:56 | 1957 |
1 | 20 | Fais-moi mal johnny | Magali Noël | Alain Goraguer | 00:02:23 | 1957 |
1 | 21 | Alhambra rock | Magali Noël | Alain Goraguer | 00:02:37 | 1957 |
1 | 22 | T’as l’bonjour d’alfred | Ferry Rock Barendse | Nelly Byl | 00:02:51 | 1957 |
1 | 23 | Quelle affaire ce rock’n’roll | Ferry Rock Barendse | Nelly Byl | 00:02:29 | 1957 |
1 | 24 | Faut pas m’énerver | Rockin’ Harry & Bros | Nelly Byl | 00:02:25 | 1957 |
1 | 25 | Ne fais pas l’idiot jo | Rockin’ Harry & Bros | Nelly Byl | 00:02:23 | 1957 |
2 | 1 | L’homme à la moto | Edith Piaf | Jean Dréjac | 00:02:07 | 1956 |
2 | 2 | Voici le rock’n’roll | Trio Raisner | 00:02:29 | 1957 | |
2 | 3 | Chaperon rock | Peb Roc & Ses Rocking Boys | Alain Goraguer | 00:03:07 | 1957 |
2 | 4 | C’est le rock and roll | Jésus Ramirez | D. Carly | 00:02:21 | 1957 |
2 | 5 | Rockin’ party | Rock Failair | Jacques Brienne | 00:02:33 | 1957 |
2 | 6 | Rock de monsieur failair | Rock Failair | Jacques Brienne | 00:02:54 | 1957 |
2 | 7 | Rock, c’est un rock | Amy Anahid | Armand Canfora | 00:02:12 | 1958 |
2 | 8 | Blouse du dentiste | Henri Salvador | Henri Salvador | 00:03:27 | 1958 |
2 | 9 | Viens | Claude Piron | André Salvet | 00:02:36 | 1958 |
2 | 10 | Blues pour ma p’tite amie | Phily Form | Alferay | 00:02:03 | 1958 |
2 | 11 | D’où reviens-tu billie boy? | Danyel Gérard | Boris Vian | 00:02:55 | 1959 |
2 | 12 | 39 de fièvre | Gabriel Dalar | Boris Vian | 00:03:03 | 1959 |
2 | 13 | Ma p’tite chérie | Luis Mariano | Hubert Ithier | 00:02:03 | 1959 |
2 | 14 | Peggy sue | Richard Anthony | Michèle Libert | 00:02:21 | 1958 |
2 | 15 | Chanson magique | Richard Anthony | Michèle Libert | 00:02:16 | 1959 |
2 | 16 | Nouvelle vague | Richard Anthony | Armand Canfora | 00:01:50 | 1959 |
2 | 17 | Pauv’ jenny | Richard Anthony | Richard Anthony | 00:02:29 | 1959 |
2 | 18 | Je t’ai tellement dans la peau | Milou Duchamp | Milou Duchamp | 00:01:51 | 1959 |
2 | 19 | Petit poison | Milou Duchamp | Milou Duchamp | 00:02:15 | 1959 |
2 | 20 | Comme un tigre | Georges Aber | Georges Aber | 00:02:10 | 1960 |
2 | 21 | Le rock coco | Johnny Rock Feller | Jean Baitzouroff | 00:02:31 | 1961 |
2 | 22 | J’aime pas le rock | Johnny Rock Feller | Jean Baitzouroff | 00:02:12 | 1961 |
2 | 23 | C’est toi baby | Line Renaud | Pierre Delanoé | 00:01:54 | 1961 |
2 | 24 | Dis-moi oui ou non | Marcel Zanini & Ses Challengers | Marcel Zanini | 00:02:59 | 1961 |
2 | 25 | Papa liszt twist | Henri Salvador | Georges Aber | 00:02:08 | 1962 |
3 | 1 | Mes souliers bleus | Carmen Deziel | Armand Desrochers | 00:02:01 | 1956 |
3 | 2 | Ne sois pas cruel | Carmen Deziel | Armand Desrochers | 00:01:55 | 1956 |
3 | 3 | Le rock’n’roll du samedi soir | Trois Clefs | 00:02:45 | 1956 | |
3 | 4 | La grande sally danse | Clover Boys | R. D’amour | 00:02:05 | 1956 |
3 | 5 | Rocket rock’n’roll | Denyse Filiatrault | Roger Joubert | 00:02:38 | 1957 |
3 | 6 | Rock a beatin’ boogie | Irène Mcneil | 00:01:36 | 1957 | |
3 | 7 | Sois gentil | Irène Mcneil | Irène Mcneil | 00:02:02 | 1957 |
3 | 8 | Ce rythme le rock’n’roll | Irène Mcneil | 00:02:15 | 1957 | |
3 | 9 | Rock’n’roll du père noël | Irène Mcneil | Irène Mcneil | 00:02:06 | 1957 |
3 | 10 | Rock’n’roll à cheval | Willie Lamothe | Willie Lamothe | 00:02:54 | 1957 |
3 | 11 | En avant le rock’n’roll | Roger Miron | Roger Miron | 00:02:00 | 1957 |
3 | 12 | Rock, rock, rock le rock’n’roll | Freddy Gagné | Freddy Gagne | 00:02:15 | 1957 |
3 | 13 | Mon amour du rock’n’roll | Marcel Martel | Marcel Martel | 00:02:27 | 1957 |
3 | 14 | Rock’n’roll du père noël | Marcel Martel | Marcel Martel | 00:02:10 | 1958 |
3 | 15 | Le rock’n’roll dans l’lit | Léo Benoit | Benoit | 00:02:29 | 1958 |
3 | 16 | Mais si chérie | Ernie Baribeau | Ernie Baribeau | 00:02:34 | 1958 |
3 | 17 | Ce qui compte c’est le rock’n’roll | Willie Lamothe | Willie Lamothe | 00:02:37 | 1958 |
3 | 18 | Rock cowboy rock | Willie Lamothe | Willie Lamothe | 00:02:29 | 1959 |
3 | 19 | Yakety yak | Jérolas | Pierre Petel | 00:02:17 | 1958 |
3 | 20 | Charlie brown | Jérolas | Jean Lemay | 00:02:19 | 1959 |
3 | 21 | Le rock’n’roll, c’est bon | Léo Benoit | Léo Benoit | 00:02:03 | 1959 |
3 | 22 | J’ai besoin | Jacques Fuoco | Pierre Noles | 00:02:06 | 1959 |
3 | 23 | Frisette | Rythmos | Guy Lapointe | 00:02:19 | 1959 |
3 | 24 | Petite nancy | Rythmos | Guy Lapointe | 00:01:51 | 1960 |
3 | 25 | Ne me dis pas | Marcel Tremblay | 00:01:58 | 1962 |
LA WEB-REVUE, « Quand le rock balbutiait en français dans les années 50 – Web-revue », Articles [En ligne], Web-revue des industries culturelles et numériques, 2016, mis en ligne le 1er juin 2016. URL : https://industrie-culturelle.fr/industrie-culturelle/debut-rock-francais-milou-duchamp-web-revue/